les ballons montès du siège de Paris
les ballons montès du siège de Paris
Quelle astuce les Parisiens ont-ils trouvé pour faire sortir le courrier de la capitale, alors qu’ils subissent le siège de l’armée prussienne en septembre 1870 ?
Des montgolfières. Une bonne idée certes mais qui nécessite un minimum d’organisation. La gare d’Orléans se transforme alors en ateliers de construction de ces ballons-poste. 26 septembre 1870, un décret officialise ce mode d’acheminement très spécial. Les Parisiens peuvent alors envoyer des lettres de moins de 4 grammes ou des cartes postales de moins de 3 grammes. Près de 11 tonnes de courrier s’échappèrent ainsi par la voie arienne avec très peu de perte, au final.
Jules Durof est d’ailleurs le premier à s’échapper à bord du ballon Neptune avec 125 kg de courrier à bord. Quelques jours plus tard, Louis Godard emporte 150 kg de missives avec la Ville de Florence, et se pose à Vernouillet, après plus de 3 heures de vol. Au total, durant le siège de Paris, 67 ballons montés réussiront leur mission. Le plus audacieux se posa même en Norvège, soit un vol de près de 1300 km !
A la même époque, la montgolfière n’était pas la seule astuce utilisée pour acheminer le courrier. Des sphères en zinc, tourbillonnant dans le courant de la Seine, déjouaient aussi la présence de l’occupant.
pierre12- Messages : 13
Date d'inscription : 07/01/2013
les sphères en zinc soit
La boule de Moulins est un moyen de communication mis au point par La Poste lors du siège de Paris par les Prussiens en 1870. Les boules remplies de courrier étaient jetées dans la Seine en amont de Paris, puis devaient être récupérées par les Parisiens grâce à des filets. Malheureusement, aucune boule ne fût récupérée lors du siège, et on en retrouvera jusque dans les années 1980.
Les boules furent appelées ainsi, car le courrier à destination de Paris passait par Moulins, avec un affranchissement de 1 franc au lieu de 20 centimes.
bras- Invité
Les communications (+ ou – farfelues) durant le siège de Paris (1870
Le siège de Paris, par Meissonier
On ne parle pas souvent de la guerre Franco-Prussienne de 1870, qui verra la chute de Napoléon III. Probablement car c’est une défaite française… en tout cas c’est une lacune du programme d’Histoire je pense.
Le sujet de cette article n’est pas de résumer cette guerre. Il est de lister et de faire un zoom sur les moyens plus ou moins ingénieux mis au point par les Français pour communiquer entre Paris et la Province, quand la capitale était assiégée par les troupes Prusses. Inventivité garantie !
Boule de Moulins
On a tenté d’utiliser, pour communiquer de l’extérieur vers la ville, des boules de Moulins (du nom de la ville de Moulins, en Auvergne, située loin des combats par où transitait ce type de courrier). On mettait les lettres dans des sphères étanches en métal qui suivaient le courant de la Seine et devaient être recueillies par des filets dans Paris. Aucune d’entre elles n’est arrivée durant le siège, les prussiens ayant eux-mêmes tendu des filets, et les boulets étaient la plupart du temps prises dans les glaces ou dans la végétation. On en a retrouvé quelques-unes ensuite, très peu, les dernières dans les années 1980.
]
Il fut soufflé de petites sphères en verre, avec un orifice par où était introduite la dépêche. Ces globes ressemblaient à des bulles d’eau et étaient suffisamment petites pour passer à travers les mailles des filets. Mais il se mit à geler et ces sphères restèrent bloquées dans les glaces. Il fut imaginé de faire rentrer à Paris des plongeurs qui auraient suivi le fond de la Seine dans des scaphandres sous-marins. Les plongeurs quittent la ville en ballon, mais celui-ci, le Général Chanzy, se posa en Bavière. Les prussiens s’emparèrent des scaphandres et en firent des trophées exhibés en Prusse.
L’administration des Postes proposa d’utiliser des chiens comme passeur de messages, dans leur collier. En janvier 1870, le ballon Général Faidherbe les déposa en province, mais aucun des chiens n’est revenu dans Paris.
Le moyen qui se révéla le plus sûr et le moins coûteux fut l’utilisation de pigeons-voyageurs. De nombreux pigeons avaient été amenés de Roubaix et Tourcoing, importantes cités industrielles de l’époque, par ballons, pour permettre à la capitale de communiquer avec la Province. Les microfilms sur pellicule de collodion portés par les oiseaux pouvaient comporter 40 000 messages. Les Allemands firent venir d’Allemagne des faucons pour combattre ces messagers volants. Des pigeons quittaient Paris avec les ballons montés et rejoignaient la ville ensuite avec des messages. Beaucoup de pigeons n’arrivèrent pas à destination.
Une tentative de transmission de courant électrique par la Seine eut lieu sous la direction de Paul Desains, mais sans résultat concret. En revanche, cette expérience donna naissance à l’émission d’ondes radio ultérieurement.
Deux câbles télégraphiquesfurent installés avant le siège de Paris. L’un vers Rouen dans le lit de la Seine mais découvert par l’armée prussienne, sur indiscrétions de deux riverains : ils draguèrent le Seine entre Saint-Germain-en-Laye et Bougival, remontèrent le câble et le sectionnèrent. L’autre fut involontairement coupé en faisant sauter un pont.
Départ du Ballon Armand Barbès, avec Gambetta à son bord.
A l’initiative de Nadar, le transport des personnes s’effectuera au moyen de ballons montés. Ils étaient remplis de gaz d’éclairage. Le premier à décoller fut Le Neptune le 24 septembre, avec Jules Duruof à son bord. Quasiment impossible à manœuvrer, et livrés aux ventes, certains arrivèrent en Norvège, en Allemagne ou tombèrent dans l’Atlantique, mais la plupart atterrirent en province. Pendant le siège, 65 ballons transportèrent 164 passagers, 381 pigeons, 5 chiens et environ 2 à 3 millions de lettres. C’est le 7 octobre à 11 h que Léon Gambetta s’envola sur l’Armand Barbès. Il atterrit à 3 h de l’après-midi dans le bois de Favières (Oise), rejoint la délégation de Tours le 9 octobre par Montdidier et Rouen. Investi des pouvoirs du ministère de la Guerre et de l’Intérieur, il va y déployer une énergie peu commune à organiser les armées de province.
Ballon de Gravilliers
Des ballons de baudruche, auxquels on accrochait des messages, (ces derniers appelés de Gravilliers du nom de cette rue du 3e arrondissement d’où ils partaient).
<blockquote>Dès le début du siège, Alfred Roseleur écrit régulièrement deux lettres à Léonie (presque tous les jours). La première lettre est postée normalement et voyage par Ballon Monté. N’ayant pas trop confiance en ce nouveau système de communication, il décide d’employer un moyen personnel : il affranchit la deuxième lettre d’un 20 centimes et inscrit au recto la mention « A remettre à la Poste de France », gonfle un petit ballon d’enfant et laisse s’envoler l’ensemble à partir de son balcon du 23 rue des Gravilliers. Aucune chance pour que « cela marche ». Et bien si ! Les légendes et les histoires d’amour sont ainsi faites.
</blockquote>
j-c- Invité
|
|
Mar 4 Fév - 12:40 par Invité
» cpa tantaloche haute marne
Lun 16 Déc - 10:02 par Invité
» De toute évidence ce forum n'intéresse personne
Lun 22 Juil - 7:02 par Admin
» affaire Thérèse Humbert
Ven 19 Juil - 11:32 par Admin
» Pochette Johnny Halliday
Ven 19 Juil - 11:16 par Admin
» Assignat sous la révolution....
Ven 19 Juil - 10:45 par Invité
» La détection des faux dans la peinture de chevalet
Ven 28 Juin - 14:05 par Admin
» pourquoi le vinyle ?
Ven 28 Juin - 13:50 par Invité
» Qu'est-ce qu'un IPOD 160 go et comment l'utiliser ?
Ven 28 Juin - 13:38 par Invité